» Minuit l’heure du crime. Une ombre inquiétante se dessine dans les ruelles sombres de la ville. Un éclair fendille le ciel alimentant la folie des sentiments de cet homme qui cherche comment assouvir sa soif de violence.

Il se retourne. Il cherche sa proie. Il avance à pas déguisés, prêt à saisir une sexagénaire qui se serait aventurée dans la rue un soir d’orage. Il se nourrit de l’odeur des collants et cède à ses pulsions bizarres en reniflant des bas portés pendant plusieurs jours.

Échappé de l’asile psychiatrique où il vient de passer quatre ans, l’homme sent monter en lui une envie d’exploser. De répandre la terreur. Ses yeux injectés de sang et ses cheveux hirsutes dressent de lui un portrait peu flatteur. Cette nuit, c’est une bête qui a été relâchée ; un monstre privé de sa liberté de tuer et prêt à tout pour déchiqueter des lambeaux de vie.

Ce soir, les rues semblent désertes. Il fixe alors une porte et frappe trois coups assourdissants, qui, mêlés à la détonation du tonnerre résonnent comme une funeste malédiction.

Aucune réponse. Il force la serrure et entre. Devant lui, une dame d’un certain âge regarde la télévision. Il s’approche, pose sa main sur son épaule et……………… »

Punaise, mes chéris !! La trouille ! Vous m’interrompez en pleine lecture, là ! Oui, on approche d’Halloween alors j’avoue, j’aime lire des thrillers ; vous savez, ces enquêtes policières menées suite à un meurtre. Bon, j’avoue que je suis tellement prise par ma lecture que j’imagine toujours que c’est moi dont le livre parle.

Exemple ici : la dame aux collants ! Et si on parlait de moi, vraiment ? Et si un détraqué venait frapper à ma porte déguisé en clown maléfique ? Ou en loup-garou ?

Ah  ben bravo, maintenant, j’ai peur. Vous restez avec moi, du coup ? Vous continuez à me suivre, histoire que si un psychopathe tentait de me kidnapper vous puissiez l’en dissuader. Vous êtes là ? Y’a quelqu’un ?!!!

Hum. Bon. Vous savez quoi ? Je vais opérer un changement stratégique de lecture. On m’a parlé d’un certain Ferdinand qui fait les pires coups possibles à ses voisines. Oui, dans ce bouquin, là, « mémé dans les orties ». Je crois que c’est plus prudent que je lise un livre humoristique plutôt qu’un thriller surtout quand ont est le vendredi 13, qu’Halloween approche et que  – mince, il faut que je le dise – j’ai peuuuuuuuuur !

Je vous laisse. On sonne à la porte. Ce doit être ma copine Germaine. Ou alors c’est un psychopathe venu sentir mes collants.

(En fait, je ne vais pas aller ouvrir finalement. Je vais attendre le retour de Roger. C’est plus prudent.)

Je vous embrasse mes chéris. Vive le vendredi 13 et Halloween (mais pas chez moi, s’il vous plaît)

Marie-Rose.